Team learning : apprendre et faire émerger l'intelligence collective
Tombée toute petite dans le collaboratif et l’approche par l’expérience – essai – erreur – apprentissage – Lydia Martraire a décidé d’écrire sa propre aventure en créant Kaperli. En attendant de la retrouver lors de la 3e édition de la conférence » Réenchanter la fonction RH » à Paris. elle nous livre sa vision.
Quelle est votre mission sur terre ? Vous avez 280 caractères !
Faire que les collaborateurs remplacent le « vivement vendredi » par un « cool c’est lundi ! »
Pourriez-vous nous faire le pitch de Kaperli en une phrase ?
Kaperli transforme les organisations en écosystèmes apprenants, collaboratifs et innovants grâce à des outils de team learning s’appuyant sur les neurosciences et la gamification.
Alors, êtes-vous prêts à ne plus entendre « vivement vendredi » mais « cool c’est lundi ! » ?
Le « team learning », késako ?
Il s’agit d’apprendre ensemble et de faire émerger l’intelligence collective, si puissante et tellement fédératrice. La cohésion d’équipe est ici le moyen et non une fin en soi.
Avec le team learning, il s’agit de faire monter en compétence, de transférer du savoir, d’échanger des perceptions, voire, de faire contribuer les participants à une co-construction (d’un plan d’action, d’une vision partagée…).
La force du team learning est décuplée quand la démarche s’inscrit dans le temps et devient une seconde nature de l’équipe ou de l’organisation.
Selon moi, la base du team learning est le questionnement collectif : si je ne sais pas, certainement qu’à nous tous nous pouvons trouver notre solution adaptée à notre contexte.
C’est pourquoi chez Kaperli nous utilisons un format exclusif : les box Sésames. Véritables boites à questions, leur utilisation est souple : auto-animée, entre 4 et 10 personnes, de 1h à 7h d’animation… parfaites pour devenir un nouveau rituel d’équipe et accompagner l’organisation à devenir une communauté apprenante.
Quelles sont les bénéfices de la gamification ?
L’utilisation des différents sens et différents types d’intelligence (8 selon Howard Gardner : linguistique, mathématique, corporelle-kinesthésique, spatiale, interpersonnelle, musicale-rythmique, intra-personnelle et naturaliste) permet de :
- Déverrouiller la créativité grâce aux nouvelles connections possibles
- Faciliter la prise de recul grâce la manipulation physique d’une idée
- Augmenter l’engagement grâce au plaisir de partager de façon ludique
- Ancrer la mémorisation grâce à l’expérience vécue (learning by doing)
- Engager grâce à l’aspect participatif et collaboratif
Pourquoi s’agit-il de thématiques dont les RH s’emparent de plus en plus ?
D’un côté il y a une forte difficulté à retenir les talents et à en attirer de nouveaux.
De l’autre il y a une mutation de notre société et l’émergence de nouveaux besoins inédits en termes de compétences, essentiellement des compétences dites soft (non techniques).
Le constat est clair : nous avons basculé dans une ère de la transformation permanente. Il ne faut plus être agile ponctuellement mais avoir une organisation résiliente avec des équipes apprenantes.
Les RH deviennent ainsi des business partners incontournables pour réussir ce passage délicat.
Ce qui était déjà vrai hier le devient d’autant plus : la vraie valeur d’une entreprise est celle des hommes et femmes qui la composent.
Un robot remplace des gestes cadencés, l’intelligence artificielle remplace la pénibilité intellectuelle mais rien ne remplace la créativité et les capacités relationnelles et communicatives d’un collaborateur.
La fonction RH est donc clé dans cette nouvelle ère de la connaissance.
Si vous deviez citer une source d’inspiration dans votre métier, quelle serait-elle ?
Je suis fan de Idriss Aberkane qui sait à merveille vulgariser les enjeux de ce nouveau « monde »…de façon imagée en plus !
D’autres comme Dave Snowden (gestion de la connaissance), Corinne Martin (intelligence émotionnelle) et Brigitte Boussuat (les neurosciences au service de la formation) m’inspirent également au quotidien.